En avant marche ! Loin de cette ville
Et des oiseaux sur un fil
Une vieille radio qui grésille
Des gazouillis autour de moi
Plutôt des cris et je m'isole
Casque stéréo sur les oreilles
Plus d'astronaute, non plus de rêve
Je me dessine une camisole
En me décrivant les idoles
Et je repense à cet alcool
Qui reviendra ronger mon âme
Comme un acide sur mon crâne
Puis je repense à ces fausses blondes
À toutes ces chimères immondes
Que de faux cils et de palabres
On a pas la même énergie
Mes pensées bouclent et s'renouvelles
Les vôtres finiront flétries
Et s'empilerons comme des poubelles
La vie n'est qu'une vieille chienne
Une seringue pleine d'une eau grisâtre
Injectant sa basicité
Même des quantités d'acide
Ne pourront la recolorer
La Durolle, la Durolle est ivre
Ternie par son passé
De vieilles usines de coutellerie
Des centaines de lames affûtés
Remontant le long de cette rivière
L'eau semble soudain bien plus claire
Remontant toute la montagne
Revenant dans cette campagne
Que j'aimais tant étant enfant
Mais qui ternie avec le temps
Le ciel est sombre,
De nuit et de nuages
Les feuilles tombent
Plus aucune vie dans les parages
Un calme mort
Il fut un temps, ça me détendait plutôt
Mais depuis lors
Juste oppressé par ce foutu tableau
Par ces foutu sapins
Il fut un temps, j'les aimais bien
Leurs épines caressait mes mains
Une odeur me rappelant chez moi
Après un jour avec ces chiens
La lumière traversant leurs branches
Venait éclairer mon chemin
Depuis l'enfance, leur seule présence
M'évoquait fête et neige blanche
De vieux amis me protégeant
Contre les brulures de la vie
Contre tous ces mauvais amis
Qui nous entourent
Qui nous encrassent
Se laisser simplement saisir
Par les branches de ce bel arbre
Loin des masses loin de tout c'poids
Sur mes épaules Mais aujourd'hui
Leurs aiguilles écorchent mes mains
Ils viennent entourer mon chez moi
Ombres dansantes, non plus d’encens
Odeur de mort ne m'évoquant
Que l'enterrement ou bien encor
Une fête païenne faite de mensonges
Des boites placés sous ses griffes
Et de l'alcool, c'est explosif
Un feu de joie devrait venir
Pour réparer tous ces dégâts
Mais finalement
C'est p't'être dans l'ombre
Que je me sens de nouveau bien
Après tout, j'commence a m'y faire
An après an, j'ai pris
L'habitude de trainer plus bas qu'terre
J'entend tout près de moi
L'aiguille du temps qui me rattrape,
Malgré tout je ferais pas ma prière
J'irais marcher entre les pierres
De ces vieille ruines dans la foret
Admirant le lierre
Admirant les braises
De toutes ces vignes vierges
Qu'elles brulent tout
Cet alcool hors d'mon corps
Puis qu'elles me réveillent
Qu'elles réveillent la flamme
Ce fluide millénaire
Qui coulait sous mon écorce
Qui venait apaiser mon ame
Qui viendra souffler mon art
Qui guérira mes escarres
Les oiseaux reviennent calmement
Peut être que tout ce calme me ment
Que tout s'ra d'nouveau gris
Quand j'sortirais de la foret
Mais ça pour l'instant je m'en fous
Je resterais à m’imprégner
De tout ce vert qui m'entoure
Dessinant dans ma tête les contours
Les formes même de la beauté
En recrachant par mes vers
Le mal qui tout ce temps m'a fait
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