Plus qu'une ombre
Sans cesse,La même messe,Le même théâtre,Le même désastre,La même comédie,Celle de la tristesse,Celle qui oppresse,Celle qui définit l'infini.J'observe les passants,Comme un gamin jalousant,Leurs sourires, leurs joies, Leurs rires, leurs fois,Leurs aisances, leurs complaisances,Leurs chances, leurs ignorances.J'observe le monde,Qui a perdu sa liberté.Comme si pour voyager,Il fallait être une colombe.Mais je n'ai pas d'ailes,Mais je n'ai pas d'elle.Comme un dernier espoir,Comme un dernier devoir,Comme un dernier cri,Étouffer dans le mépris,Les SOS se dispersent,À chaque lame qui transperce.L'avenir est flou,Pour ces yeux humides,Face au monde putride,Qui le met à genoux.Il y aura-t-il une main,Il y aura-t-il une fin.Qui suis-je, qui me dirige,Qui suis-je, qui m'oblige,Vais-je trouver le salut,Je ne comprends plus,Suis-je à bout,Suis-je devenu fou,Pour crier au secours,À l'oreille du sourd.Je ne sais plus,Où je me suis perdu.Je ne sais plus,Si un jour j'ai su.Malgrè les efforts,Les mots sont forts,Comment résister,Quand l'envie a déserté.Malgré les efforts,Les maux sont forts,Le mal persiste,Et plus rien ne m'assiste.Au fil du temps,Au prix de mon sang,Les terres sont conquises,Et je n'ai plus d'emprise.La corde ou le couteau,Pourquoi pas le grand saut,Pour cet être lâche,Qui sans cesse rabâche,Qu'un jour il eut,Qu'un jour il a perdu.Qu'il est plus sombre,Qu'un monde sans lumière.Qu'il est plus qu'une ombre,Dans un monde sans lumière.
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