Au Royaume des anges
Poème écrit par Chave Aurélien le 05/04/2010

Au Royaume des anges

Rencontrer un ange est une chose rare,
Ils sont parmi nous, mais on ne les voit pas,
On ressent leurs souffles sur nous, leurs pouvoirs,
Peut être de légers battements d'ailes parfois...

Oublions ce cliché d'ange tout vêtu de blanc,
Auréolé, luisant, brillant, virevoltant dans les airs
De manière gracieuse, habile, aux grés des vents,
Se délectant de ce qu'il se passe sur terre.

Moi je les vois dans de sombres vêtements,
Fais de velours, d'acier, de cuir et de dentelles,
Le teint blafard, un maquillage funeste dégoulinant,
Marchant lentement dans les plus sombres ruelles...

Sur leur corps et sur leur visage, des bijoux étranges,
Qui mêlent le sang et la chair, a l'argent et a l'acier,
Leur peau est couverte d'oeuvres et de louanges,
Dédié a des dieux autres que celui que l'on connait...

Ils ont de grandes ailes, noires comme la nuit,
Fortes et puissantes, faites de plumes brillantes,
Comme celle du corbeau volant sans un bruit,
Sous les lueurs des étoiles et de la lune agonisante...

Ils pleurent souvent, par pitié envers les humains,
Voyant ce que dieu a fait de sa plus belle création.
Ils ont essayé de nous aider, de nous sauver, en vain,
Alors, la mort dans l'âme, ils se tournent vers le démon.

Jouissant de tout les plaisir de la vie, vivant dans le péché,
Ils s’abandonnent dans l'ivresse et la chasse aux dragons,
Dans la luxure et la violence, le plaisir et l'ambigüité...
Ils n'ont plus qu'une seule limite, leur imagination...

Ils aiment l'art, l'architecture, la beauté, la littérature,
Arpentant les longs couloirs d'une obscure bibliothèque,
A la recherche de rares et magnifiques reliures
De Byron, de Shelley et de sombres tragédies grecques

Ils aiment aussi la musique, celle qui leur donne la fois,
Les souffrances, les larmes et les cris de Noir désir,
L'ambigüité d'Indochine, les divisions de la joie,
La folie des Doors, les shaman, les drogues et le plaisir...

Leur apparence étrange, ne les rend pas mauvais,
Ils restent tout de même des anges venus du ciel,
Ils sont aussi doux, tendres, beaux, plein de bonté,
Ils sont l'ombre de l'humanité, ils sont immortels...

Bien des gens diront que ce n'est qu'une histoire,
Un comte pour jeune dépravé avide de noirceur,
Ou encore une hérésie, ou bien un cri de désespoir,
Dans les méandres d'un esprit sous l'étreinte de la peur...