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ENFANTS NE CUEILLEZ PAS L'ORCHIDÉE SAUVAGE
Sortant du bois touffu au détour du cheminElle est apparue d'une belle couleur fardéeEntre rouge garance et une nuance carmin,Enigmatique et noble mon amie l'orchidée.
Elle m'attendait et moi traînant ma fatigueDevant elle je me suis immobilisé en extaseCar cette fleur depuis longtemps m'intrigue,Éblouissante toutes les autres elle écrase !
Figé devant elle, humant son doux parfumM'embaumant, prenant possession de moi,Ermite curieux mais aussi visiteur importun,Ivre de ses senteurs j'avais le cœur en émoi.
Elle était là solitaire et seul je l'étais aussi,Avec ses mots diserts elle m'adressa la paroleMe tenant randonneur champêtre à sa merciLes cheveux ébouriffés par le souffle d'Eole.
Avec compassion elle ressentit ma solitude,Complice m'affirma qu'elle était mon amie,Qu'elle aussi d'être négligée avait l'habitudePassant sa vie éphémère au soleil endormie.
Quand je viendrais la rencontrer à nouveauUne main aura alors cueilli ma confidente,Elle ne reposera plus hélas sous son baliveau,Pour toujours elle sera du petit bois absente.
Enfants ne cueillez pas les fleurs des prés,Les coupant vous les condamnez à mourirEn une cruelle agonie alors que désespérésVous les verrez discrètes se faner, dépérir.
Jean-Claude FISSOUN
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