LE MAELSTRÖM DE MA JEUNESSE
Comme elle me semble loin ma maison bleue,Elle n'était pas accrochée à une verte collineLoin de l'agitation et du béton des banlieues,Perdue dans les dunes hors de la vie citadine.
En notre paradis Tom n'était pas à la guitareEt Phil quand à lui ne jouait point de la kenaMais dans notre repaire protégé par le phareNous avions atteint ensemble notre nirvana.
Sur les seins nus des filles pas une seule fleur,Les fleurs en elles sauvegardaient leurs rêvesD'un univers en bleu en quête de ce bonheurDevant durer perpétuellement et sans trêve !
C'était là notre monde où nous partagions toutLoin du tumulte de la vie et de ses turpitudes,Un cocon que nous avions arrangé avec goûtEt où nous ne ressentions jamais de lassitude.
Nous faisions souvent l'amour et non la guerreDans notre Frisco et y jouissions sans entraves,C'était notre Quartier Latin, la fac de NanterreD'où rebelles nous avions banni le mot esclave.
Larmes de joie ou parfois larmes de tristesseSur la West-Coast de notre océan pacifique,Moments intimes emportés dans notre ivresseAvec Crosby, Stills, Nash, Young et la musique.
Lors sont devenus fragiles nos pactes virtuelsQui me semblent proches et je pense toujoursA nos Mater Dolorosa aux attraits si sensuels,Où sont nos désirs, où sont donc nos amours ?
Notre route 66 nous ramena hélas à la réalitéEt les ans fuyant se sont dissociés nos destins,Le système a érodé notre espace de liberté,Ne me restent que des lamentations ce matin.
Jean-Claude FISSOUN
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