LE PRINTEMPS STOPPE NET, ADIEU JOLIE JONQUILLE
Je ressemble à cette fleur de mon jardin
Ouverte à son premier matin,
Qui ayant cru au doux printemps
A ouvert sa corolle à tous les vents.
Elle s'offrait au regard dans toute sa splendeur,
Egayant la grisaille de ses jolies couleurs,
prête à s'enivrer des premières chaleurs,
parant de soie et d'or les parois de son coeur.
Hélas, jolie jonquille, parfois les apparences
Te conduisent à la mort et à la déchéance.
Te voilà à présent surprise par le gel,
Mordue par un froid vif, flocons tombant du ciel...
Tu te flétris déjà, raidie, paralysée,
Figée et impuissante, te sachant condamnée.
Le printemps stoppé net dans son élan de vie
Te laisse le coeur froid et la robe meurtrie.
Moi aussi j'ai connu le souffle caressant
Qui fait croire que l'automne peut devenir printemps.
J'ai cru l'heure arrivée où en ouvrant mon coeur
Je goûterais enfin la joie et le bonheur.
Aveuglée un moment par un rayon troublant,
Je m'ouvrais à la vie et aux mots caressants.
L'énergie retrouvée, croyant en mon Etoile,
Je me sentais renaître, déployais mes pétales.
Imprudence inouïe, naïveté fatale,
Comme toi je frissonne, entourée d'air glacial,
La brise carressante devenue courant froid.
Je survis, je tressaille, ne comprends pas pourquoi.
C'est ainsi, me dit-on, l'amour est volatile !
Je dois fermer mon coeur devenu inutile.
Ma jonquille se meurt sous son manteau de neige.....
Moi je me sens comme elle... Ce printemps, le verrai-je ?
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