T’en souviens-tu mon frère du temps de mes treize ans ?Dans ma chambre tu venais, oubliant notre mère,Bien qu’elle fut consentante d’une venue éphémère,Et puis tu t’engouffrais dans mon lit en amant.
Bien vite tu te plaçais contre mon corps puceau,Et d’une main habile tu me déshabillais,M’embrassant goulûment si parfois je bâillais,Moi, je me laissais faire en petit jouvenceau.
Tu ne fus pas bien long à m’apprendre tes vices,Parfois j’y prenais même un bien malin plaisir.Mais de ces incartades j’ai su me dessaisir,Conservant toutefois l’empreinte des sévices.
Que reste-t-il encore de cet affreux moment,Lorsque frère contre frère il faut se câliner ?Un piètre souvenir, mais de me malmenerMe fait dire que Maman eut dû faire autrement.
Car elle entendait tout et se rendait compliceDe ton comportement, tu étais mon aîné,Ton exemple toujours devait m’être donné,Mais elle fermait les yeux acquiesçant au supplice.
Chez nous, et pour vous tous, je n’étais que boniche,Celui qui faisait tout briller dans la maison,Oubliant trop de fois qu’un tout petit garçonSe cachait dans le cœur de celui qu’on se fiche.
Merci de laisser un commentaire !
1000 caractères restants
Copyright © 2006 / 2024 Vos poèmes (partage de poèmes) — Tous droits réservés
Plan du site Créé par : Dépanne Pc Services
Information légale - Politique de cookies