LE BONHEUR AU JARDIN
Un printemps pas comme les autres,
Enfermés, isolés, coupés des nôtres
Pour barrer la route au Corona
Qui décime et tue à tout va.
Où que l’on soit sur la planète,
La menace plane au-dessus de nos têtes.
La galère pour les êtres humains,
Mais le répit pour nos jardins,
La mer, les plages et les forêts
Qui enfin ont pu mieux respirer.
Les premiers jours furent difficiles,
Quand tout s’arrête on est fragiles :
Plus personne à serrer dans nos bras
Plus de visites, de copains, de fiestas…
Mais Dame Nature, pas rancunière du tout,
Semble avoir eu quand même pitié de nous.
Comme une femme parée de ses plus beaux bijoux,
Nous offrant un climat et un printemps très doux.
Des arbres qui renaissent par leurs feuilles vert tendre,
Un ciel du plus beau bleu, du soleil à revendre,
Une brise légère qui caresse la peau,
Des fleurs, des papillons et le chant des oiseaux.
Pauvres citadins dans leurs blocs de béton
Ne disposant pas même d’un carré de gazon !
Mais quand même, ils ont pu entendre le silence,
Se poser un moment, réfléchir en conscience
Au chaos de ce monde en perte de repères
Qui épuise, surexploite et abime notre Terre.
Moi j’ai eu vraiment beaucoup de chance. J’habite la campagne, dans l’ouest de la France.
Une jolie maison, spacieuse et accueillante
Et un petit jardin dont la beauté m’enchante.
J’ouvrais mes fenêtres sur des massifs de fleurs,
Des narcisses, des tulipes, une palette de couleurs
Qui mettait le matin de la joie dans mon cœur,
Me faisant oublier la solitude et la peur.
Comme un précieux écrin me gardant à l’abri
De ce terrible mal qui menace nos vies.
Siestes sur la terrasse au concert des oiseaux,
Leurs chants dans mes oreilles en hifi stéréo !
Fidèles, ils étaient là tous les après-midis,
Et je me régalais de tous leurs gazouillis.
Plus de bruit de voitures gâchant cette symphonie
Offerte par Dame Nature à tous ses amis.
Une pause hors du temps, parenthèse enchantée,
Un pur moment de paix et de sérénité.
Le bonheur au jardin, en toute simplicité…
En ces temps difficiles j’étais privilégiée !
Je remercie le Ciel, les Dieux et l’Univers
Pour m’avoir fait trouver ce petit coin de terre
Où j’oublie quelquefois la misère et les guerres,
Les violences de ce monde qui tourne à l’envers
Par la folie des hommes ne voulant pas admettre
Que notre Amie Nature sera toujours le Maître.
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