Assis sur leur dur lit marqué par les pâleurs
Leurs corps suaient encor le sang mêlé aux larmes
Et dans le noir dansent, dansent ces bateleurs
Dansant au son des cris de vengeance des armes !
Belzébuth attendant patiemment ces bagnards
Les cendres fraîches du bucher fumant et gris
Où l'on voyait les corps blessés par les poignards
Descendre sur le sol sans âme et amaigri
Hurrah ! C'est le ballet euphorique du diable !
On peut le voir danser sous les très grandes flammes !
Et hop ! C'est la danse des soirs noirs effroyables !
Ceci est votre danse, ô sanguinaire lames !
C'est l'extase rouge des paladins sans têtes
C'est l'éveil de la folie des pendus errants
Au bucher ! Au bucher ! Que l'on crie, c'est la fête !
Retentis en écho la douleur des mourants !
Ils dansent au bruit du feu brulant fréquemment
Qui laisse une fumée sentant la chair tannée
Et aux hurrahs pareil à des ricanements
Holà ! Dansez, dansez encor mes chers damnés !
C'est le bal funèbre, noir, froid et interdit
C'est la marche triste et sans vie vers l'échaffaud
Où un danseur, qui en avançant prie et dit:
Ô Dieu, quel corps et quelle âme sont sans défauts ?
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