Gratuité
Vivement apostrophés par la police locale
Les motards stoppent à regret leurs bécanes
et reçoivent pour cette fois une remarque vocale.
Certains sont mal à l’aise, mais d’autres ricanent.
Ils savent qu’au bout du compte un plus grand les protège
Convaincus de leurs droits, ils caressent leurs engins,
sachant déjà qu’ils vont recommencer leur manège.
Leur souci : du fric pour abreuver leurs engins.
Menant une vie de bric et de broc
Agrémentée parfois de petits larcins,
Après repérage de l’abandon d’une bicoque.
Juste ce qu’il faut : ce ne sont pas des assassins.
Toujours en bande, là où ils se sentent plus forts
Ils passent leur temps à flâner, à rêver de « bons plans »
Leurs codes sont stricts, la loi n’est pas leur confort.
Quant à leurs combines, ils sont à fond dedans.
Pétarades et traficages de moteurs se poursuivent
Tard jusqu’au bout de la nuit, au grand dam des riverains.
Malgré pétitions et contrôles, ils récidivent.
C’est à celui qui jouera au plus malin.
Mais un jour, mis à trop rude épreuve, les freins
Cassent. Une piétonne âgée est renversée.
Après de lourdes interventions, c’est la fin.
Cette fois-ci, on n’est plus dans la cour de récré.
Le jeune fut condamné pour certes « un acte gratuit »…
Mais le juge a dit : « Que votre conscience se réveille !
Comme on dit souvent : « rien n’est jamais gratuit ».
Et parfois, aussi, la gratuité, ça se paie… »
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