La vie ne pouvait pas être plus belle que ce matin la
Champ de bataille encore fumant Terre noircie à perte de vue Cratères garnissant le sol régulièrement Succession de corps sombrant dans une sieste imprévue
Silence pesant comme un cri de douleur muetFilet de fumée accompagnant les âmes vers le cielDe ce petit village, il ne reste même plus un muret Impossible de reconnaitre le paysage de la veille
En une nuit tout a été anéanti à néant La couleur de ce tableau à fait place à un océan de gris Notre petit moineau est née ici il y a bien longtemps Son retour ce matin chez lui fut d'une tristesse infinie
Zigzagant entre les bombes pleuvant encore, il y a peu, dans une mélodie de mort Il respira les gaz toxiques des hommesEspérant secrètement retrouver ses enfants qui, il l'espère, dorment encoreMais impossible de retrouver leur corniche sur la maison vert pomme
Peut-être la maison a-t-elle déménagée Ou ont ils simplement décidé de partir en voyageIl ne trouva qu'une seule réelle explication à ce départ précipité Les petits avaient sûrement ce matin appris à voler malgré leur jeune âge
Qu'ils étaient précoces, même pas sorti de leur œuf, ils savaient voler Notre moineau était alors fier de leur exploit Ils avaient décidé de rejoindre le ciel pour voler de leurs propres ailes, quelle maturité ! La vie ne pouvait pas être plus belle que ce matin-là
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