Monter la garde ou baisser la garde
C'est le dilemme dans la tête de chaque soldat
Son hémisphère droit veut que l'horizon il la regarde
Alors que le gauche rêve d'une femme qui n'est plus la
Entre fatigue, blessures et ennui
La seule place libre pour la fantaisie est réservée pour la surveillance
Il faut sans cesse scruter le paysage gris sans vie
Il faut guetter le moindre signe de vie pour l'anéantir et ne pas troubler cette morne ambiance
L'homme est devenu un gardien de la destruction et des paysages désolés
Il doit traquer la moindre expression de vie qui apparaît pour éradiquer d'un geste vif sa cible
Sans cesse tarauder par ses propres émotions qui lui intiment qu'il se doit de prospérer
Il se doit tout de même d'être sur le qui-vive, prêt à gommer de ce beau tableau n'importe quel protagoniste un peu trop visible
Malheureusement un soldat n'est pas la pour réfléchir
On ne demande pas à un philosophe de tenir l'objet de destruction et de l'utiliser sagement
Lui seul est apte à répandre la mort avec modération sans jamais fléchir
Car quoique lui susurre sa conscience, il arrivera à ne plus rien ressentir pour obéir mécaniquement
Il est le seul capable de véritablement se mettre de côté pour suivre des règles immorales
C'est lui l'élu assez fort pour ne même plus assumer ses faiblesses
Il n'y a pas de doutes, de débats, de questions dans sa tête trop remplie de râles
Car le secret pour qu'un soldat ne soit plus un être rationnel, c'est de l'épuiser pour qu'à bout de souffle son esprit ne puisse pas formuler autre chose qu'un oui chef.
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