Traces
Tout le monde rêve de laisser aux suivants sa trace
d’avoir marqué de son empreinte son bref passage
pourquoi on en parle une fois qu’on a laissé la place
qu’on ait de lui un souvenir, une belle image.
Il avait le don d’habiller de beaux mots des pages
qu’on aime bien lire les soirs d’été sur la terrasse.
Il est devenu le livre de chevet qu’on s’arrache
qui vous tient en haleine et qu’on suit à la trace.
Les journées se passaient généralement bien
comme chez des gens normaux, pas ceux des palaces.
Mais le soir il rentrait une bouteille à la main,
il me frappait si fort que j’en garde des traces.
Ses peintures sont presque toutes des chefs-d’œuvre
éclatants de couleurs, de coups de pinceaux fugaces,
vibrants : de ses doigts il savait faire parler ses œuvres,
nous dire le Beau qu’il émaillait en mille traces.
Le travail était dur, ardu, ingrat, bestial.
Dans la fosse qui se terminait en impasse.
Il fallait creuser, gratter, piocher au fanal.
La houille sur mes mains creusait ses traces.
Quand l’orchestre entamait le morceau, le silence
s’installait à l’entour. Une émotion tenace
ravissait mon être d’une impalpable ambiance
les notes s’égrainaient et s’enracinaient en traces.
Elle a fini par comprendre que là, c’est urgent.
Sans attendre, elle prend sa fille par le bras et l’enlace.
Elle pleure. Le harcèlement était devenu évident.
Les mutilations laissent plus que des traces.
Il y a ceux qui veulent à tout prix qu’on les remarque
qui veulent laisser leur marque. Ça les tracasse.
Et ceux qui tout gentiment mènent leur barque.
C’est ceux-là, seuls, dont il faudrait suivre les traces.
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