Un perpétuel éphémère
Entre moi et le ciel,
La nature m’offre son ballet.
La chlorophylle, fine dentelle,
Exalte entre ombres et lumières.
Au rythme du chant des oiseaux,
Le pivert, bruyant et répétitif,
Sonne le glas du renouveau.
L’été est là,
La chaleur du soleil accable la rosée matinale ;
La rivière mélancolique retient son flot.
Les fleurs, en extase, s’ouvrent davantage,
Invitant les abeilles au festin du butinage.
Je suis là, étendue,
Mes narines frétillent à ces doux parfums.
Consciente de cette fragilité,
Je jalouse cette fleur qui s’épanouit.
Sa beauté éphémère la rendra plus belle encore,
À la saison prochaine,
Car elle sera attendue.
Et si je ne ressens plus la naïveté des premiers émois,
Cette euphorie des premières découvertes,
Je pense au premier homme, qui a dû pleurer,
En la voyant flétrie,
Blême et effeuillée.
Personne ne lui aura dit qu’elle refleurissait à chaque saison.
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