Le baiser du diable
Sur mon visage, le Diable a déposé ses lèvresEt il m’a imprégné avec la couleur de la fièvre.Se complexe agit comme un globe de verre,Dans lequel bouillonne la chaleur infernale de l’enfer.Mon âme, en plein désarroi, y est prisonnière.Au-delà des parois clairs de sa cellule écarlate,À l’écart, elle observe la vie qui joue ses cartes.
Elle aperçoit les délicates feuilles agitées par le vent,Mais elle n’a jamais effleuré son doux frissonnement.Elle aperçoit les musiciens grattés leur guitare,Mais les accords ne résonnent jamais dans son mitard.Elle aperçoit très bien les couleurs ravissantes des fleursMais son odorat n’a jamais détecté aucune odeur.Elle aperçoit la chaleur qui provient des chairesMais elle n’a jamais ressenti cette sensation.Elle aperçoit l'amour qui émane de l'éther Mais la théorie l'emporte sur la passion.Elle aperçoit le charme des beautés charnelles,Mais elle n’a jamais choyé leurs délicates dentelles.Elle aperçoit l’allégresse au tréfonds des prunelles,Mais elle n’a jamais été ébloui par cette étincelle.Elle aperçoit la gentillesse des mots articulés,Mais aucune de ces attentions ne lui est adressée...
La vie m'afflige au quotidien de ce masque de flamme,qui, à l'usure, transforme en monstre mon âme. À travers une transparence fantomatique, j'existe.À travers une délivrance problématique, je résiste...
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